
Le 23 septembre 2025, au Palais des congrès de Montréal, s’ouvrait la 10ᵉ édition du Grand Batimatech. Pour marquer cette décennie d’existence, la première journée a donné le ton : une industrie en pleine transformation, où innovation, circularité et numérique s’imposent comme des leviers incontournables.
Plus qu’une série de conférences, cette journée a offert un véritable panorama des défis et solutions qui façonnent déjà l’avenir de la construction et de l’immobilier au Québec.

L’innovation au centre des débats
Dès l’ouverture, l’importance de l’innovation a été mise de l’avant.
Jean Boulet, ministre du Travail, a rappelé le rôle stratégique de la construction dans l’économie québécoise et souligné l’urgence d’adapter la formation et les conditions de travail aux nouvelles réalités du secteur. Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec, a marqué les esprits avec une vision claire : passer d’une industrie centrée sur le coût et les délais à une industrie axée sur l’innovation, la durabilité et la valeur à long terme. Francis Bissonnette, président-fondateur de Batimatech, a renforcé ce message en affirmant que l’innovation n’est plus un luxe, mais une condition de survie et de différenciation pour les entreprises.

Construire circulaire : du concept à la réalité
L’un des panels marquants fut « De la fiction à l’action : imaginer et construire un Montréal circulaire » avec Jonathan Lapalme, Tommy Bouillon (Brique Recyc), Natalie Voland et Natacha Beauchesne.
Le constat est clair : la circularité n’est pas une utopie. À Montréal, des projets concrets démontrent qu’il est possible de récupérer, réemployer et revaloriser les matériaux à grande échelle. Retenons qu’une approche circulaire ne réduit pas seulement l’empreinte environnementale, mais ouvre aussi la voie à de nouvelles chaînes de valeur locales et rentables.

L’IA : un allié déjà sur le terrain
L’intelligence artificielle a occupé une place centrale dans les discussions. Sur la scène principale, Explor AI et Vitrerie Dufour ont montré comment l’IA transforme l’estimation des projets, une étape cruciale où se décident marges et délais. Sur la scène parallèle, XMA Solutions et le CRIM ont présenté des cas d’usage concrets : automatisation des comptes payables, développement expérimental… autant d’exemples où l’IA apporte efficacité et fiabilité.
Message clé : l’IA n’est plus un concept futuriste, elle s’impose comme un outil pratique, capable de sécuriser les décisions et d’accélérer les opérations.

Le soutien aux entreprises : un levier encore sous-exploité
La présentation de Services Québec a rappelé que plusieurs programmes financiers et humains sont déjà accessibles aux PME du secteur. Pourtant, beaucoup ne les connaissent pas ou ne les utilisent pas pleinement. C’est une opportunité concrète pour les entreprises qui souhaitent accélérer leur transition numérique ou verte.

Trois enseignements majeurs de la journée
Innover ou décrocher : la compétitivité passera par l’adoption d’outils numériques et de pratiques durables.
Construire circulaire est rentable : la réutilisation des matériaux peut générer de la valeur économique, pas seulement écologique. L’IA est un allié : elle transforme déjà la façon dont les projets sont estimés, planifiés et gérés.

Une conclusion tournée vers l’action
La journée s’est conclue avec un mot de Francis Bissonnette et un 5@7 de Premier Construction Software.
Pour les entreprises présentes, l’enjeu est désormais de transformer l’inspiration en action : tester une solution d’IA, intégrer des clauses de circularité dans un appel d’offres, ou mobiliser l’appui des programmes publics. Comme l’a résumé COSMO :
« La 10e édition du Grand Batimatech s’est conclue avec brio, et nous sommes fiers d’avoir contribué à mettre en lumière l’innovation, les partenariats et la vision d’avenir qui façonnent notre industrie. »
Cette première journée a confirmé que l’écosystème québécois de la construction et de l’immobilier n’est plus en mode observation. Les solutions existent déjà. Reste à chaque acteur de les adopter, les amplifier et bâtir ensemble le futur de l’industrie.



















