Le passage de la maquette numérique vers la gestion des actifs et l’exploitation

Le passage de la maquette numérique vers la gestion des actifs et l’exploitation

avec Jean-François Lapointe, BIM One | Louis Martin Guénette, Ville de Sherbrooke | Franck Murat, BIM One | Michel Meunier, Groupe Nordik

Animée par Jean-François Lapointe, la conférence Le passage de la maquette numérique vers la gestion des actifs et l’exploitation a été l’occasion de discuter du rôle de la maquette numérique dans la gestion des actifs.

Définie comme “l’ensemble des activités coordonnées par un organisme dans le but de générer de la valeur à partir d’actifs”, la gestion des actifs s’étend à l’ensemble du cycle de vie des bâtiments et dépend des objectifs de l’organisation. Louis Martin Guénette a partagé l’exemple de la ville de Sherbrooke. Celle-ci a initié une démarche de gestion des actifs numérique pour l’ensemble de ses infrastructures dans le but de décloisonner les services, d’augmenter leurs qualités et de favoriser le partage de meilleures pratiques au sein de ses organisations. Si le BIM représente une opportunité de développer des capacités de gestion de la gouvernance, Louis Martin Guénette nous rappelle la nécessité d’outiller d’abord chaque département et de procéder à un changement de culture, puisque tous ne sont pas égaux en termes de maturité numérique.

Franck Murat a pour sa part relevé deux défis inhérents à la gestion de l’information sur l’ensemble le cycle de vie des bâtiments: la perte d’information d’une phase à l’autre et l’utilisation efficace de l’information de manière transversale. L’usage de la maquette numérique permet de créer des liens entre les informations, de les organiser et de les traiter avant de les transmettre. Ainsi, les données recueillies en cours du projet pourront être utilisées lors des phases d’exploitation et d’entretien. Pour optimiser la gestion de l’information, nous dit Franck Murat, il faut toutefois éviter le piège de tout vouloir et préférer la précision.

Enfin, Michel Meunier a partagé certaines leçons tirées de son expérience avec le groupe Nordik, insistant sur l’importance de cibler en amont les informations à transférer et de s’assurer de continuellement les garder à jour pour que l’information pertinente soit partagée d’un projet à l’autre, et ce malgré le roulement de personnel. Un défi évident de l’application du transfert d’informations pour le conférencier: que les exigences soient claires en début de processus, sans être trop restrictives. Il nous invite également à ne pas hésiter à améliorer nos compétences en gestion d’actifs AVANT d’entamer le transfert d’informations puisque celui-ci est tributaire de la qualité des pratiques de gestions.